samedi 29 janvier 2011

Du Québec à Compostelle

Coquelicots dans un champ d'orge, un peu avant Pampelune, Espagne
(photo : André Lebeau, 23 mai 2006)

« Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous. »
                                                                                        Paul Éluard


Oui, je sais, vous aviez hâte que je commence à vous parler — façon de parler, bien sûr, puisque ce blogue est écrit et lu, et non dit et écouté, mais disons que je parle ici du langage du cyberespace et qu'en ce lieu tout est permis — du Chemin lui-même, de la raison d'être de ce blogue, de la raison qui vous pousse à y revenir pour connaître la suite, comme si je vous racontais l’histoire du Petit Chaperon rouge pour la première fois. Je vous promets d'y revenir très bientôt, mais je me dois de vous parler un peu de notre préparation, à Denis et à moi, pour ce grand voyage, notre voyage de rêve.

La première fois que j'ai « Googlé » le mot « Compostelle » sur l'ordi, j’ai tout de suite vu, dans le top 10 : « Bienvenue sur le site de l’Association Du Québec à Compostelle »*. C’est là l'une des forces du moteur de recherche Google : reconnaître vos habitudes de navigation et l’endroit d’où vous « Googlez » pour vous offrir les sites les plus pertinents. Rechercher « Compostelle » à partir de Montréal m’a donc mis sur la piste (sic) de cette Association et j’en ai toujours été reconnaissant à Google. Je reviens sans cesse à Éluard : « Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous »; Denis et moi avions un rendez-vous cosmique lorsque nous nous sommes rencontrés et nous avions rendez-vous avec Compostelle, et…

J'ai trouvé sur ce site tous les conseils, les renseignements pratiques, les témoignages, les références dont j'avais besoin pour assouvir ma soif d’information. Ce n'est pas que j’aie préparé notre voyage dans les moindres détails, loin de là, mais je voulais m’assurer que le matériel que nous allions apporter, tout comme notre préparation physique, était adéquat, car ce sont là deux éléments essentiels sur lesquels on peut agir pour ensuite vivre pleinement la magie du Chemin. Et je peux dire, après coup, que notre préparation a eu une influence positive et déterminante sur notre voyage.

Le site de l’Association m'a donc permis de préciser, quelque temps après notre rencontre avec Sylvie et Pierre, la quantité phénoménale de conseils et de renseignements qu'ils nous avaient si généreusement donnés. Nous avons d'ailleurs tenté de faire preuve de la même générosité, quelques mois après notre retour de Compostelle, à l'égard de Patloup dans la préparation de son propre pèlerinage; c’était à notre tour de donner au suivant. Patloup est la mère de notre oculiste, Geneviève, à qui Denis racontait notre périple, à l'automne 2006, tout en essayant des lunettes. Denis a l'art de raconter les anecdotes, si bien que tout le personnel de la lunetterie et les clients présents s'étaient rassemblés autour de lui comme les enfants autour d'un conteur de légendes fantastiques la veille du jour de l'An. Ils écoutaient avec attention et riaient de bon cœur, car le Chemin de Compostelle est parsemé d'autant d'anecdotes qu'il y a de coquelicots dans les champs d'Espagne en mai.

* Site de l'Association québécoise des pèlerins et amis du Chemin de Saint-Jacques : Du Québec à Compostelle


1 commentaire:

  1. Effectivement tu nous tiens en haleine d'un blog à l'autre. Dès que j'ouvre l'ordinateur je vais voir si tu as publié! Et si c'était ton premier roman? Je me souviens, avant la modernité, dans le journal La Presse, à chaque semaine je lisais la suite d'un roman qui pouvait s'échelonner sur quelques mois. C'était comme un cadeau, comme ton blog d'ailleurs.

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