mercredi 26 janvier 2011

... et que serait-ce si vous portiez une maison?*


Denis Payette, à l'approche de Grañon, Espagne
(photo : André Lebeau, 30 mai 2006)

« Moi mes souliers ont beaucoup voyagé
Ils m'ont porté de l'école à la guerre
J'ai traversé sur mes souliers ferrés
Le monde et sa misère »

                                   Moi mes souliers**
                                     Félix Leclerc          

J’aurais pu tout aussi bien intituler ce billet « La bottine et le baluchon », mais l’image de la tortue portant sa maison sur son dos, dans la fable de La Fontaine, est si représentative de ce que beaucoup de pèlerins ressentent – à tout le moins les premiers jours de marche – que je n’ai pu faire autrement que de m'en inspirer pour mettre en lumière l’importance du choix du sac à dos, et de son contenu, bien sûr.

Et que dire de l’importance de la botte ou du soulier de marche, de la « bottine », comme on l’appelle souvent au Québec, ce qui a l’heur de faire rire la majorité des Français rencontrés sur la route, à la fois parce que le mot n’est pas tout à fait juste (ça nous vient du vieux français de l’époque de la colonisation sous Louis XIV), mais aussi à cause de notre accent qui charme ces mêmes Français que j’aime tant? Lorsque je dis « mes bottines », il faut entendre : « mé bottsinne ».

Et le baluchon dans tout ça? Eh bien! vous aurez compris que c’est l’image du vagabond – dans le sens très sympathique du terme – qui va son petit bonhomme de chemin à travers le monde, de village en village, en portant au bout d’un bâton, en balance sur son épaule, un petit paquet de vêtements et d’effets personnels pour tout bagage. Vous avez donc là l’image tout aussi sympathique que je me fais du pèlerin sans soucis, de moi-même sur cette route, à tout le moins.

Je parlerai des aspects pratiques et techniques du sac à dos, « dé bottsines » et du reste du matériel sur mon site web. Comme je l’ai dit d’entrée de jeu dans ce billet, ce qui est important, voire primordial, c’est de bien choisir son sac à dos et ses bottines et de peser littéralement chaque morceau de vêtement et de matériel que l’on choisit d’apporter. Le sac à dos a beau être le meilleur sur le marché, vous n’irez pas très loin si vous y fourrez tout ce qu’il vous faut pour vous sentir comme à la maison.

Demandez donc à la tortue ce qu’elle peut bien transporter sous le toit de sa maison et inspirez-vous-en, elle est à l’évidence de bon conseil, puisque depuis plus de 300 ans, on la cite en exemple.

* Le Lièvre et la Tortue, 1668, Jean de La Fontaine
** Voir le clip de Félix Leclerc : Moi mes souliers


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