dimanche 16 janvier 2011

Patrick

Maison ancestrale, Chemin du Roy,
entre Champlain et Batiscan, Québec (André Lebeau)
Un jour, il y a eu Patrick. Un nouveau collègue de travail éminemment sympathique : souriant, avenant, charmant, amical, sincère, et la liste pourrait s’étirer longuement, comme le sillage d’un canot d’écorce sur un lac tranquille un matin d’été.

À l'époque, j'étais technicien informatique et je dépannais Patrick pour la première fois. Pendant que l’installation que j’avais démarrée sur le PC s’exécutait, nous discutions de tout et de rien, question de faire plus ample connaissance. Beaucoup de techniciens informatiques aiment bien cette partie de leur travail qui leur permet de stimuler l’hémisphère droit de leur cerveau : les relations humaines.

Je ne me rappelle plus quand cette conversation a eu lieu, mais c’est assurément entre 2003 et 2006, car j’ai mentionné à Patrick que Denis et moi pensions sérieusement à faire le Chemin de Compostelle. Mais comment en vient-on à parler du Chemin de Compostelle avec un collègue que l’on rencontre pour la première fois? Je ne sais pas, au juste. Je crois que le caractère amène de Patrick a favorisé cet échange.

Toujours est-il que dès que Patrick m’a entendu prononcer le mot Compostelle, j’ai senti que nous avions là un point commun. La conversation s’est animée encore plus; il m’a révélé que ses beaux-parents avaient fait le Chemin et il était convaincu qu'ils seraient heureux de nous aider à préparer notre voyage. Il m’a dit quelque chose comme : « Je crois que c’est pratique courante chez les pèlerins de s’entraider, n’est-ce pas? » Je me rappelle l'avoir remercié de l'offre et lui avoir dit que je reviendrais le voir lorsque notre décision serait prise.

Le temps a passé, je ne sais plus combien, un an, peut-être. Entre-temps, Patrick a changé de poste et a été muté dans un autre bureau. Je le croisais de temps à autre quand il venait au bureau pour une réunion, et chaque fois je retrouvais la même sincérité dans son « Comment ça va, est-ce que ton projet avance? »

Un jour, j'ai rappelé Patrick et lui ai dit que Denis et moi souhaitions rencontrer ses beaux-parents, si l’offre tenait toujours. Notre décision était prise. C’était à l’hiver 2005, après que Denis et moi ayons fait le Chemin du Roy : 140 km à pied entre Trois-Rivières et Québec, question de tester notre intérêt et notre endurance.

Patrick nous a mis en contact avec Pierre et Sylvie. Une rencontre inoubliable nous attendait quelques semaines plus tard.

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